Chirurgie de reprise

Dans un centre spécialisé de chirurgie rachidienne, la chirurgie de reprise est une partie de l’activité. Il s’agit souvent d’une chirurgie complexe et difficile dont la fréquence augmente, d’une part par la grande proportion d’actes de chirurgie vertébrale pratiqués de nos jours et d’autre part par l’accroissement de la longévité qui voit le rachis « continuer sa vie » en amont et en aval d’une zone opérée.

L’analyse des cas de reprise nous conduit à retrouver plusieurs facteurs :

  • Problèmes techniques survenus lors d’une intervention (malposition implants, infection secondaire…)
  • Problèmes stratégiques qui sont posés lors d’une intervention (montage trop court ou trop long ou correction insuffisante d’une déformation)reprise-c1
  • Problèmes liés au patient, mauvaise compliance au traitement, tabagisme, artérite, ostéoporose
  • Dégénérescence de part et d’autre d’une zone fusionnée (13 % à 10 ans en moyenne, (GUIGUI 2016).reprise-c2

La reprise s’adresse à des patients souvent douloureux chroniques avec des retentissements importants sur la vie professionnelle, sociale et affective. Ils ont parfois des anti-douleurs au long cours (morphiniques, gabapentine). Ils peuvent avoir une altération de la thymie (humeur) voire une dépression réactionnelle.

L’évaluation pré-opératoire est nécessaire quelquefois par un centre anti-douloureux dédié à cette prise en charge difficile. Si une chirurgie de reprise est décidée elle doit tenir compte des douleurs chroniques, souvent dites neuropathiques pouvant parfois persister en partie après la chirurgie.

Dans ces conditions-là, la prise en charge type RRAC est absolument nécessaire car elle tient compte de tous les paramètres du patient en période péri-opératoire.

La reprise chirurgicale est parfois difficile, elle est rarement urgente et nécessite réflexion.

Elle devra tenir compte de la qualité de la peau et des muscles surtout si plusieurs interventions ont eu lieu.

Elles peuvent impliquer un changement de voie d’abord ou plusieurs voies d’abord simultanées ou différées.

Il existe indiscutablement une majoration du risque infectieux ou une reprise d’un problème infectieux ancien que l’on pensait être stabilisé.

Elle dépend du capital osseux restant qui peut être faible et nécessiter des greffes complémentaires.

 

Elle dépend également du type d’implants qui ont été préalablement posés ou qui peuvent être difficiles à enlever surtout s’il s’agit d’implants datant de plusieurs années.

Enfin, le risque hémorragique peut être majoré.

En post-opératoire, les suites opératoires ressemblent aux interventions dites de première intention mais reste le problème de la prise en charge de la douleur chronique qui peut temporairement se réactiver et doit être multidisciplinaire.

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